Introduction : Quand la justice de Dieu semble absente

Il y a des moments dans la vie où tout semble s’écrouler : une maladie inattendue, une trahison douloureuse, une injustice flagrante, une perte soudaine… Et dans ces tempêtes, une question surgit souvent dans nos cœurs :
« Mais où est Dieu ? Et surtout… où est Sa justice ? »

Comment comprendre que les gens malhonnêtes réussissent, que les prières restent sans réponse, que les fidèles souffrent, et que Dieu semble rester silencieux ? Ces questions ne sont pas nouvelles. Elles traversent l’histoire biblique, les cris des prophètes et les soupirs des saints.

Dans cet article, nous allons explorer cette tension spirituelle : Dieu est-Il encore juste quand tout semble injuste ? Et surtout : comment garder la foi en Sa justice quand tout en nous crie le contraire ?

1. Une tension ancienne : les cris des prophètes et des saints

Tu n’es pas seul à te poser cette question. Bien avant toi, des hommes et des femmes proches de Dieu ont eux aussi douté, crié, pleuré face à ce qui semblait être une injustice divine.

Habacuc

Ce prophète ne comprend pas pourquoi Dieu laisse prospérer la violence et l’injustice :

« Pourquoi me fais-tu voir l’iniquité ? Pourquoi regardes-tu le mal ? » (Habacuc 1:3)

Il s’attendait à un Dieu qui intervient immédiatement. Et pourtant, Dieu répond par un plan à long terme, difficile à accepter.

Job

Job, homme juste, perd tout en peu de temps : enfants, santé, biens, réputation. Il s’écrie :

« Dieu me traite comme un ennemi » (Job 19:11)

Et pourtant, à la fin, il découvre que Dieu ne l’avait jamais abandonné.

Asaph (Psaume 73)

Asaph avoue son trouble :

« J’étais jaloux des arrogants, en voyant le bonheur des méchants. »

Mais il finit par comprendre en présence de Dieu :

« Jusqu’à ce que j’entre dans le sanctuaire de Dieu et que je prenne garde au sort final des méchants. » (Psaume 73:17)

Message : Même les plus proches de Dieu se sont sentis blessés par ce sentiment d’injustice. C’est humain. Mais Dieu les a ramenés à une autre perspective.

2. Ce que nous appelons justice n’est pas toujours ce que Dieu appelle justice

Notre vision est courte, émotionnelle, influencée par nos douleurs et nos attentes immédiates. Pour nous, être juste, c’est être récompensé rapidement. Pour Dieu, la justice est éternelle, totale et parfaite.

Exemple de la croix :

Quelle injustice plus grande que celle de la crucifixion de Jésus ? Le seul homme parfaitement juste traité comme un criminel, abandonné, trahi. Et pourtant, la croix est le sommet de la justice divine :

« Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous. » (2 Corinthiens 5:21)

Une justice invisible mais agissante :

Dieu voit ce que nous ne voyons pas. Il ne punit pas selon notre timing, mais Il agit en son temps. Il connaît le cœur. Il travaille souvent dans le silence.

Message : Ce que tu appelles injustice aujourd’hui peut être, en réalité, le commencement d’une œuvre de justice éternelle.

3. Dieu agit… mais pas toujours comme, ni quand on le voudrait

Nous voulons une réponse immédiate, une intervention visible, un miracle spectaculaire. Mais Dieu agit selon une logique différente.

2 Pierre 3:9 :

« Le Seigneur ne tarde pas dans l’accomplissement de la promesse… mais il use de patience. »

La parabole du blé et de l’ivraie (Matthieu 13:24-30) :

Dieu laisse le mal croître pour un temps, afin de préserver le bien. L’arrachement trop tôt blesserait aussi les justes. La justice divine est patiente mais sûre.

Exemple de Joseph :

Trahi, vendu, emprisonné injustement… mais élevé plus tard pour sauver un peuple entier.

« Vous aviez projeté de me faire du mal : Dieu l’a changé en bien. » (Genèse 50:20)

Message : Dieu n’est pas indifférent. Il travaille en silence, dans les coulisses. Sa justice est parfois lente à nos yeux, mais elle est parfaite dans le temps.

4. Quand tout s’écroule : Dieu travaille en profondeur

Les moments d’effondrement sont souvent des moments où Dieu sculpte notre foi. Il purifie, arrache les illusions, bâtit sur l’essentiel.

Ésaïe 43:2 :

« Si tu traverses les eaux, je serai avec toi… »

Dans la fournaise avec les trois Hébreux (Daniel 3)

Dieu n’a pas éteint le feu… Il s’est tenu dans le feu avec eux.

Jésus dans la barque (Marc 4) :

Il ne calme pas la tempête immédiatement. Il dort, pour éprouver la foi des disciples… puis il se lève pour commander au vent.

Message : Dieu ne promet pas une vie sans crise, mais sa présence fidèle dans la crise. Sa justice s’exprime aussi dans cette fidélité invisible.

5. La justice finale est certaine : Dieu rendra à chacun selon ses œuvres

Même si aujourd’hui la justice semble absente, elle ne l’est pas. La Bible est claire : un jour, tout sera mis en lumière.

Apocalypse 20:12 :

« Les morts furent jugés selon leurs œuvres. »

Romains 2:6 :

« Il rendra à chacun selon ses œuvres. »

Galates 6:9 :

« Ne nous lassons pas de faire le bien, car nous moissonnerons au temps convenable. »

Message : L’injustice n’aura pas le dernier mot. Dieu n’oublie rien. Ta fidélité, ton intégrité, tes larmes : tout sera reconnu, récompensé et restauré.

Conclusion.

Alors… où est la justice de Dieu quand tout s’écroule ?

Elle est là. Pas toujours visible, pas toujours comme on l’espère, mais elle est là. Elle est dans le silence de ta foi, dans la profondeur de ton combat, dans l’éternité de ses promesses.
La justice de Dieu ne s’achète pas, ne se manipule pas : elle se reçoit, avec foi et patience.

Continue à faire le bien. Continue à croire. Même dans les larmes. Car Dieu reste juste, même quand tout semble injuste.

En bonus : Versets à méditer

Romains 8:28 : « Tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu. »

Deutéronome 32:4 : « Il est le rocher… toutes ses voies sont justice. »

Psaume 89:15 : « La justice et l’équité sont la base de ton trône. »

Ésaïe 30:18 : « L’Éternel est un Dieu de justice : heureux tous ceux qui espèrent en lui ! »