Introduction

Commençons par un temps d’invocation à l’Esprit- Saint :

« Viens Esprit de sainteté, viens Esprit de lumière, viens Esprit de feu, viens nous embraser »

La deuxième partie de l’enseignement essentiel sur les liens sexuels illicites fait suite à de nombreuses interrogations suscitées par la première partie, qui portait sur la définition et les implications spirituelles de ces relations.

Le sujet peut paraître délicat, voire tabou, mais il touche des réalités très concrètes de la vie spirituelle, émotionnelle et sociale. Le but ici n’est pas de juger, mais d’apporter un éclairage fondé sur une compréhension chrétienne de l’amour et des relations humaines.

Rappel des fondements spirituels

Nous avons établi que les liens sexuels malsains sont ceux qui se forment en dehors du plan d’amour de Dieu. Dieu, dans son dessein parfait, a prévu que les relations sexuelles se vivent dans le cadre du mariage, qui symbolise l’alliance sacrée et l’engagement réciproque.

Deux grands types de relations sexuelles illicites ont été identifiés :

  • La fornication : relations sexuelles entre deux personnes non mariées.
  • L’adultère : relation extraconjugale impliquant au moins une personne mariée.

Ces actes ne sont pas seulement des infractions à une règle morale ; ils sont des ruptures spirituelles qui engendrent des alliances contraires à la volonté divine, avec des conséquences souvent invisibles mais profondes.

Les conséquences spirituelles des liens malsains

Un des effets les plus marquants de ces relations est l’attachement malsain, qui peut transformer l’un des partenaires en esclave affectif de l’autre. Ce déséquilibre affectif peut aller jusqu’à des formes de souffrances psychologiques, de domination, d’abus, et parfois même de violences conjugales extrêmes.

Ces relations toxiques sont loin de l’amour véritable ; elles reposent souvent sur des liens spirituels d’asservissement, où l’un domine et l’autre subit, dans une relation qui peut détruire profondément l’estime de soi, voire même mettre la vie de l’autre en danger.

Première question abordée : quel est l’état spirituel des enfants issus de ces unions ?

L’état spirituel des enfants nés de relations sexuelles illicites est une question sensible et fondamentale, car elle interroge sur la manière dont le péché des parents peut affecter la ou les génération(s) suivante(s).

Le péché a un impact universel

La première vérité à rappeler c’est que chaque péché a une portée qui va au-delà de celui qui le commet. Tout acte, bon ou mauvais, a un impact sur l’univers entier, car chaque être humain est interconnecté à l’ensemble de la création. Ainsi, le péché des parents peut affecter spirituellement, émotionnellement et socialement leurs enfants, mais aussi leur entourage, l’Église et la société toute entière.

Les enfants ne sont pas coupables, mais ils peuvent hériter des conséquences

Il est essentiel de distinguer culpabilité et conséquence. L’enfant né d’une union illicite n’est en aucun cas coupable du péché de ses parents. Cependant, il peut en subir les répercussions : absence du père, rejet familial, blessures émotionnelles profondes.

Prenons l’exemple courant d’un enfant né d’une relation non désirée ou d’un père qui nie sa paternité. L’enfant, bien qu’innocent, porte le poids d’un rejet, qui peut devenir une blessure intérieure durable et impacter sa perception de lui-même, des autres, et même de Dieu.

Les paroles qui blessent

Il a été souligné combien les paroles ont un pouvoir. Lorsqu’une grand-mère ou un adulte répète à un enfant qu’il est le « fruit du péché », cela peut briser l’enfant spirituellement en l’enfermant dans un sentiment de culpabilité, d’indignité ou de honte. Ce genre de message peut le poursuivre toute sa vie et nourrir un mal-être difficile à guérir.

Ce que dit la Parole de Dieu

La Bible, dans le livre de Jérémie 31, verset 29, enseigne une vérité libératrice :

« En ce jour-là, on ne dira plus : Les pères ont mangé du raisin vert, et les dents des enfants en ont été agacées. »

Cela signifie que les fautes des parents ne retombent plus automatiquement sur les enfants. Chaque être humain est responsable devant Dieu de ses propres actes. Toutefois, les conséquences spirituelles du péché parental peuvent toucher les enfants tant qu’ils ne se désolidarisent pas consciemment de ce passé, notamment à travers la prière de libération et de purification de l’arbre généalogique.

La responsabilité individuelle face aux péchés ancestraux

Dans de nombreuses traditions spirituelles et culturelles, la question des conséquences des péchés des parents sur leurs enfants suscite beaucoup d’interrogations. Cela met en lumière une vérité essentielle : les enfants ne sont pas spirituellement coupables des fautes de leurs parents. La parole de Dieu est claire sur ce point : « Ce n’est pas parce que les parents mangent les raisins verts que les enfants doivent avoir mal aux dents. »

Cependant, le danger vient souvent de la fidélité involontaire que nous continuons à accorder aux pratiques de nos ancêtres. Si nos parents pratiquaient la sorcellerie, consultaient des marabouts, ou suivaient des voies ésotériques, il est possible qu’ils aient tenté de transmettre ces pratiques à leurs enfants, pensant bien faire, croyant que ces méthodes étaient efficaces ou bénéfiques.

La vraie rupture spirituelle commence lorsque l’individu, en pleine conscience, décide de se désolidariser de ces pratiques, affirmant : « Je choisis de suivre Jésus. ». C’est dans cette décision ferme et assumée que l’on peut dire : « Je ne souffrirai pas des péchés de mes ancêtres, car je n’y participe plus. ». Le mal peut avoir un impact par proximité, mais pas par culpabilité spirituelle. De la même manière qu’une victime d’un viol en ressent les conséquences sans être l’auteur du crime, un enfant peut être affecté sans pour autant être coupable.

Éduquer pour prévenir : la mission incontournable des parents

À la question de savoir comment empêcher que les enfants ne répètent les erreurs ou ne marchent dans les voies erronées de leurs parents, la réponse est multiple mais commence par une réalité incontournable : l’éducation.

« On accouche un enfant, mais pas son cœur », dit un proverbe de sagesse. Éduquer un enfant ne se limite pas à lui offrir le gîte et le couvert ; cela nécessite une implication complète : présence, communication, dialogue, attention, affection, prière et bénédiction.

Malheureusement, beaucoup de parents ont abdiqué face à l’éducation de leurs enfants. Ce rôle essentiel est souvent laissé à la télévision, au téléphone, à l’ordinateur, et aux influenceurs sur les réseaux sociaux. Ces nouvelles sources d’« éducation » transmettent des valeurs qui ne sont pas toujours alignées avec celles que les parents voudraient inculquer. Alors que les enfants sont attachés à leurs écrans, les parents, eux, sont absents ou dépassés.

Face à cela, il est urgent de reprendre la responsabilité éducative. Il ne suffit pas de dire « je suis fatigué », car un parent ne se lasse jamais d’éduquer son enfant. Les enseignements reçus dans les cadres spirituels doivent également devenir une matière vivante dans les foyers.

Redonner du sens à l’autorité parentale par le dialogue argumenté

Il ne suffit plus de donner des ordres ou d’interdire : il faut expliquer, contextualiser, illustrer. Un enfant qui entre dans la puberté, entre 13 et 14 ans, commence à développer une pensée critique. Lui dire simplement « Ne fais pas ça » ne suffit plus. Il faut exposer les raisons derrière les interdictions, démontrer les conséquences, raconter des exemples vécus ou historiques.

Par ailleurs, les enfants sont continuellement exposés à d’autres types d’enseignements. Sur le chemin de l’école, dans la cour de récréation, dans la classe, chez leurs amis ou voisins, ils reçoivent des messages qui peuvent être contraires à ceux reçus à la maison. Ces messages viennent parfois de jeunes livrés à eux-mêmes, élevés dans des contextes très différents, ou exposés à des influences néfastes.

D’où l’importance capitale d’établir une relation de confiance avec ses enfants. Il faut prendre du temps pour leur parler ouvertement des sujets que l’on juge « tabous ». Car s’ils n’en parlent pas avec leurs parents, ils en parleront avec d’autres, moins bien intentionnés. En les préparant à entendre et à discerner d’autres discours, on affine leur esprit critique, on les équipe pour affronter le monde avec sagesse et discernement.

« Quand nous avons donné ces armes à nos enfants, la plupart d’entre eux réussissent dans leur vie »,

Éduquer, ce n’est pas imposer, c’est former. C’est expliquer, discuter, prévenir, guider. C’est dans ce rôle actif, assumé et priant que les parents peuvent espérer aider leurs enfants à emprunter des voies de vérité et de vie.

Prière, dialogue et vigilance : les armes spirituelles pour accompagner nos enfants

Il ne suffit pas d’interdire aux jeunes de se livrer à des relations sexuelles désordonnées ou à des unions toxiques. Se contenter de poser des interdits sans créer un véritable dialogue est contre-productif. L’adolescent ou le jeune adulte finira par rejeter l’autorité qui ne cherche qu’à imposer sans écouter. Et le parent, de son côté, se fatiguera, frustré de constater que son enfant lui échappe, convaincu que « ces jeunes sont têtus, rebelles, qu’ils ne comprennent rien ».

La clé, c’est l’échange : parler avec eux, leur expliquer, entrer dans leur monde, tout en tenant fermement des repères clairs. Il faut leur proposer une vision de la vie ancrée dans la vérité, la beauté et la foi. Et surtout, il faut prier avec eux, et pour eux.

Le pouvoir de la prière en famille

Il n’existe pas de « prière magique » pour prémunir nos enfants des mauvaises influences ou des relations destructrices. Mais il existe une prière puissante : le chapelet récité chaque jour en famille.

Dire le chapelet avec ses enfants, c’est offrir à Dieu notre vie familiale et demander la protection de la Vierge Marie. C’est un acte de foi, de confiance, mais aussi d’éducation spirituelle. En méditant les mystères de la vie du Christ avec eux, nous leur transmettons des valeurs profondes : la pureté, la fidélité, l’amour vrai, le don de soi. Marie, modèle de pureté, de chasteté et de virginité, devient alors pour les jeunes une figure lumineuse, bienveillante, proche. Elle peut leur inspirer le désir de garder leur cœur libre, sain, ouvert à l’amour véritable.

L’aliénation spirituelle liée aux relations sexuelles malsaines

Une autre question peut être posée sur les conséquences des liens sexuels malsains, notamment lorsqu’un partenaire a « un esprit faible » et se laisse manipuler par un autre, souvent plus dominateur ou manipulateur. Que se passe-t-il, au fond, dans ces cas-là ?

La réponse est claire et troublante : la personne dominée se comporte parfois comme si elle avait perdu la raison. Elle n’arrive plus à penser librement, à poser des choix rationnels. On peut lui faire faire n’importe quoi, même des choses contraires à ses principes les plus fondamentaux. C’est un état de confusion mentale et affective profond.

Dans un langage plus courant, on pourrait appeler cela un coup de foudre dévastateur. Pas celui qui nous élève ou nous inspire, mais celui qui nous rend dépendant, prisonnier. On dit souvent : « Il ou elle a perdu la tête pour cette personne ». C’est littéralement cela. Comme si le cerveau avait été remplacé par une sorte de « bouillie », empêchant tout discernement.

Quand l’amour devient une obsession, quand le lien sexuel nous enchaîne à quelqu’un qui nous détruit ou nous utilise, nous ne sommes plus libres. Nous ne vivons plus dans l’amour, mais dans une forme de domination, parfois très subtile. Ce genre de relation peut laisser des blessures profondes, rendre difficile l’ouverture à un mariage sain, équilibré, durable.

En conclusion : choisir la liberté intérieure

Accompagner nos jeunes pour qu’ils évitent ces pièges demande une véritable vigilance spirituelle et éducative. Cela passe par la prière, le dialogue, et l’éducation au discernement. Il ne s’agit pas de tout contrôler dans leur vie, mais de leur apprendre à se connaître eux-mêmes, à respecter leur corps, à reconnaître les signes de manipulation ou de dépendance, et à chercher un amour vrai, libérant, exigeant mais épanouissant.

Nous ne pouvons pas choisir à leur place, mais nous pouvons leur montrer le chemin de la liberté intérieure et du vrai bonheur.

« La vérité vous rendra libres. » (Jean 8,32)


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