Introduction
Un temps d’enseignement sous la conduite du Saint-Esprit
Nous commençons notre enseignement sur les forteresses par un chant et des paroles d’adoration ferventes, pour invoquer la présence divine.
Refrain: «Viens, Esprit de sainteté, viens, Esprit de lumière, viens, Esprit de feu, viens nous embraser »
Couplets
1. Viens, Esprit du Père, sois la lumière, fais jaillir des cieux ta splendeur de gloire.
2. Esprit d’allégresse, joie de l’église, fais jaillir des cœurs le chant de l’agneau.
3. Fais-nous reconnaître l’amour du Père, et révèle-nous la face du Christ,
4. Feu qui illumine, souffle de vie, par toi resplendit la croix du Seigneur,
Cet appel insistant au Saint-Esprit montre combien la reliance à Dieu est centrale dans cet enseignement. Il ne s’agit pas seulement de transmettre un savoir, mais de vivre une expérience de communion, de transformation intérieure, où chaque mot est imprégné de la présence divine.

La prière demande clarté, discernement et ouverture de cœur pour accueillir la vérité révélée par Dieu. Tout au long de cet enseignement, laissons-nous guider uniquement par le Saint-Esprit, afin qu’il touche profondément les cœurs et fortifie en nous, la foi.
Qu’est-ce qu’une forteresse spirituelle ?
Dans notre cheminement de foi, il existe parfois des blocages invisibles, des pensées bien ancrées, des attitudes que nous portons depuis si longtemps qu’elles nous paraissent normales. Pourtant, elles résistent silencieusement à l’action de Dieu en nous. Ces barrières intérieures, souvent inconscientes, sont ce que l’on appelle des **forteresses spirituelles**.
Une **forteresse spirituelle** est une construction mentale ou émotionnelle profondément enracinée, bâtie sur des mensonges, des blessures, des peurs ou des justifications, et qui s’oppose à la vérité de l’Évangile.
- « La chèvre broute là où elle est attachée. »
- « La charité bien ordonnée commence par soi-même. »
Ces phrases, banales en apparence, servent parfois à couvrir l’égoïsme, la corruption ou le péché.
Ce sont des manières de penser ou de vivre qui vont à l’encontre de la volonté de Dieu, tout en étant défendues ou rationalisées par la personne concernée. Elles emprisonnent l’âme, limitent la liberté intérieure, et empêchent une véritable transformation spirituelle.
Pourquoi parler de ce sujet aujourd’hui ?
Parce que beaucoup de croyants vivent une foi affaiblie, instable ou frustrée, non pas par manque de prière ou de bonne volonté, mais parce que des **forteresses intérieures n’ont jamais été identifiées ni détruites**. Ces forteresses empêchent la paix, troublent la relation avec Dieu, rendent difficile le pardon ou la fidélité, et installent un climat intérieur de conflit ou de culpabilité. Comprendre ce mécanisme est essentiel pour retrouver la paix, la joie et l’abondance promises par le Christ.
Le but de cet article, c’est **mettre la lumière sur ces forteresses**, apprendre à **les reconnaître** dans nos vies et découvrir, à la lumière de la Parole et de l’expérience chrétienne, **comment s’en libérer**. Il ne s’agit pas simplement d’un diagnostic spirituel, mais d’un chemin de délivrance et de renouveau. Le Seigneur veut des enfants libres, des cœurs guéris, des esprits renouvelés !
Comment comprendre et combattre les forteresses spirituelles?
Notre enseignement prend appui sur la lettre de saint Paul apôtre aux corinthiens: Dans 2 Corinthiens 10, versets 3 à 5, saint Paul écrit:
« Certes, nous sommes des êtres humains, mais nous ne combattons pas d’une façon purement humaine. Dans notre combat, les armes que nous utilisons ne sont pas d’origine humaine. Ce sont les armes puissantes de Dieu qui permettent de détruire des forteresses. »
Les forteresses : une réalité intérieure à identifier
Nous revenons sur la nature des forteresses telles que définies par saint Paul. Ces forteresses ne sont pas matérielles : ce sont des fausses pensées, des raisonnements trompeurs, des habitudes mentales ou comportementales qui s’opposent à la connaissance de Dieu.
« Une forteresse, c’est une habitude, une façon de penser, un comportement contraire à la parole de Dieu. »
Ces forteresses s’installent souvent en nous de manière insidieuse. Elles se manifestent par des attitudes que l’on justifie, même quand elles sont en contradiction avec la vérité biblique. On cherche alors des excuses, voire des déformations de la parole de Dieu, pour valider ce qui est en réalité un éloignement de Sa volonté.
Ce processus conduit à l’aveuglement spirituel et à la surdité intérieure. L’enseignant met en garde : si nous observons en nous-mêmes ou chez les autres des attitudes justifiées mais contraires à l’Évangile, il est fort probable que des forteresses soient à l’œuvre.

Un combat non charnel, mais spirituel
Saint Paul insiste dans sa lettre : bien que nous soyons humains, notre combat n’est pas charnel mais spirituel. Il le rappelle aussi dans Éphésiens 6, où il parle des puissances invisibles contre lesquelles les croyants doivent lutter.
« Celui qui se trompe d’adversaire perd beaucoup de temps. »
Cette phrase forte souligne un des dangers spirituels majeurs : se tromper de cible. Si l’on pense que notre combat est dirigé contre des personnes ou des circonstances, on rate l’essentiel. Le vrai combat se situe dans le domaine spirituel, et il faut des armes appropriées : les armes de Dieu.
De la définition à la délivrance : la promesse d’un chemin de guérison
Le cœur de cette deuxième partie d’enseignement est donc orienté vers une question essentielle : comment sortir des forteresses ?
Il n’est pas inutile de rappeler l’existence de « pharmacie spirituelle », dont la mission est de proposer des « médicaments spirituels » pour le bien-être intérieur. Ces médicaments incluent les enseignements comme celui-ci, les prières, la méditation quotidienne de la parole, et les témoignages édifiants.
Les forteresses sont perçues comme des maladies spirituelles, des blocages intérieurs qui doivent être identifiés, compris, puis combattus avec les outils donnés par Dieu.
La suite de cet enseignement apportera les réponses concrètes à cette question cruciale : Quelles sont ces armes spirituelles, et comment les utiliser pour renverser les forteresses ?
Comment se libérer des forteresses intérieures ? – Le parcours de guérison
Dans cette seconde partie de notre réflexion, nous abordons la question cruciale : comment sortir des forteresses ? Ces forteresses sont ces manières de penser, ces attitudes profondément enracinées qui contredisent la parole de Dieu, mais que nous avons tendance à justifier. Elles nous empêchent de vivre pleinement la paix et la joie que le Christ veut pour ses enfants.
1. Identifier la forteresse
La première étape essentielle est d’identifier la forteresse. Cela implique de reconnaître qu’une pensée, une habitude ou un comportement que nous avons adopté ne vient pas de Dieu et s’oppose à sa volonté. Ce diagnostic spirituel demande de l’honnêteté et du courage : il ne suffit pas de dire « je suis comme ça » ou « c’est la société qui m’a formé ainsi ».
Tant que nous justifions nos fautes avec des excuses comme « je suis humain », « tout le monde fait pareil », ou « c’est la réalité de la vie », nous restons esclaves de nos forteresses. Il faut avoir le courage de nommer les choses : je suis dans une forteresse si je cherche à justifier une conduite contraire à l’Évangile.
Partant toujours de ce qu’une forteresse spirituelle est une pensée persistante, une habitude enracinée ou une fausse croyance qui s’oppose à la vérité divine, c’est parfois une structure mentale ou émotionnelle construite à partir de blessures, traumatismes, mensonges acceptés ou péchés répétés.
Exemples :
Pensées de rejet ou d’abandon : « Je ne vaux rien », « Dieu m’a oublié ».
Attachement à un péché : addiction, colère incontrôlée, impureté.
Croyances erronées : « Dieu ne peut pas me pardonner », « Je dois mériter l’amour de Dieu »

On peut également les identifier :
- Par la prière et l’écoute du Saint-Esprit.
- Par l’introspection honnête : Quelles pensées reviennent souvent pour me décourager ?
- Par la lecture de la Parole de Dieu : Elle révèle la vérité face aux mensonges intérieurs.
Prière proposée :
“ Seigneur, révèle-moi tout ce qui, en moi, s’oppose à Ta vérité. Montre-moi les forteresses que je dois abattre.”
2. Se repentir sincèrement
La repentance n’est pas seulement le fait de dire « je suis désolé », c’est changer de direction. C’est la réaction d’un cœur brisé qui décide de se détourner de ce qui offense Dieu.
Il est plus qu’important de préciser que les forteresses spirituelles se nourrissent souvent du péché ou de l’accord que nous avons donné inconsciemment à un mensonge.
Reconnaître la forteresse ne suffit pas. La deuxième étape indispensable est le repentir authentique. Trop souvent, même lors du sacrement de réconciliation, certains viennent confesser leurs fautes mais passent leur temps à les expliquer ou à les justifier. Ils disent : « je sais que ce n’est pas bien, mais c’est dû à telle ou telle situation ».
Or, la confession n’est pas un tribunal humain où l’on plaide pour son innocence. Le prêtre n’est pas là pour juger, mais pour accueillir, au nom du Christ, la vérité de notre cœur. Un cœur qui se justifie n’est pas encore pleinement dans le repentir.
Le véritable repentir s’accompagne de ce qu’on appelle dans la tradition catholique le ferme propos : une résolution claire, avec l’aide de la grâce de Dieu, de ne plus retomber volontairement dans le même péché. Cela se dit dans l’Acte de contrition : « Mon Dieu, j’ai un très grand regret de t’avoir offensé (…) Je prends la ferme résolution, avec le secours de ta grâce, de ne plus t’offenser et de faire pénitence. »
Malheureusement, beaucoup se confessent tout en sachant qu’ils vont recommencer dès la sortie. Ces confessions, sans ferme propos, ne sont pas valides. Elles n’apportent ni guérison ni délivrance, et peuvent même conduire à des conséquences spirituelles et physiques, comme l’explique l’auteur : « C’est pour cela que beaucoup sont malades, de maladies bizarres. »

3. Pardonner à ceux qui nous ont blessés
La troisième étape de la libération des forteresses est le pardon. Pardonner à ceux qui nous ont blessés, calomniés, trahis, humiliés. Tant que nous gardons de la rancune dans notre cœur, nous entretenons une autre forme de forteresse, une prison intérieure qui nous enferme dans la colère, la douleur et l’amertume,ce qui empêche notre guérison.
Le pardon n’est pas un sentiment, c’est une décision. C’est un choix spirituel qui demande la grâce de Dieu, mais qui est nécessaire pour avancer. Le pardon ne nie pas le mal subi, mais il refuse que ce mal continue à nous enchaîner.
Le pardon est une arme puissante contre les chaînes de l’ennemi ou du malin.
Exemple de prière :
“Seigneur, je choisis de pardonner [nom de la personne]. Je te remets ma douleur et je te laisse être mon Justicier. Guéris mon cœur et brise toute forteresse née de cette blessure.”
Conclusion : Détruire les forteresses pour vivre dans la paix et la joie
Dieu veut que nous vivions notre foi chrétienne avec paix, joie, fierté et espérance. Mais cela passe par un combat spirituel sérieux contre les forteresses qui bloquent notre croissance. Ces forteresses peuvent être des mentalités héritées, des habitudes pécheresses, des blessures non guéries.
Le chemin pour en sortir est clair :
- Identifier la forteresse, sans excuses ni faux-semblants
- Se repentir sincèrement, avec un ferme propos et une vraie confession
- Pardonner, pour libérer notre cœur et ouvrir la voie à la guérison.
C’est en utilisant ces armes, dans l’humilité et la vérité, que nous pourrons proclamer avec foi le slogan de cette « pharmacie spirituelle » : Proclamer la paix et la joie !

Les armes de notre combat ne sont pas charnelles mais spirituelles. Et ces armes, Dieu nous les donne : sa Parole, les sacrements, la prière, la fraternité chrétienne.
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